Présentation du Jumper 550 Prima / Super

Le Jumper a été dessiné par le docteur ingenieur Jerzy Piesniewski, auteur de nombreux petits habitables de série polonais et de quillards de sport. Il a dessiné son premier Micro baptisé « Mikron » en 1986, et a participé à la Micro Cup à Brest cette année là avec.

MICRO_Mikron

Mikron, le premier Micro dessiné par Jerzy Piesniewski

Histoire

Il a développé la forme de coque du Jumper grâce à un logiciel conçu par lui-même, assisté de son fils, sur un Amiga 500 (!) puis sur PC, en langage Turbo Pascal (!!). La première série de Jumper a vu le jour en 1999, et Andrzej Czapski et Mateusz Kusznierewicz, champion olympique en Finn, remportaient la Micro Cup en série croiseur, en Allemagne, à Wärnemunde, en 2000 sur Prim (POL58). En 2001, cependant, le Jumper première version était déclaré définitivement non conforme par le jaugeur polonais, au niveau des aménagements.

2007

La production de cette première série s’arrêtait rapidement, pour ne reprendre qu’en 2007. Le constructeur Mariusz Wandasiewicz décidait de réutiliser la carène avec un nouveau cockpit à deux étages et un rouf redessiné, baptisé «Jumper 550 prima». Le premier exemplaire touchait l’eau le 1er mai 2007, et obtenait son certificat de jauge, non sans mal concernant la stabilité aux petits angles. Il était alors équipé d’un mât polonais, plus lourd que le profil AG+ prévu, et fourni en standard depuis.

Deux Jumper 550 Prima participaient à la Micro Cup 2007 à Warnemunde, ou Simon Szymik (POL164) terminait second en catégorie croiseur, sur 22, dans des conditions de vents forts, Oiler (POL99) finissant 14ème avec Marek Kowalsky.

2008

En avril 2008, un nouveau moule de pont permettait de sortir la version « Jumper 550 Super », avec un cockpit de plein pied, surmontant une couchette double centrale, au lieu de deux couchettes cercueils, et deux évidements de chaque côté du rouf, destinés à recevoir les bailles à spi. Ce système rappel celui apparu en 1992 sur le Windjammer. Il était également équipé d’une console en polyester enjambant le capot de descente coulissant, et recevant une batterie de taquets pour l’ensemble des réglages, ainsi que des cales de poulies / taquets de foc rapportées. Le bateau terminait à la 3ème place en catégorie croiseur de la Micro Cup de Sopot avec Marius Wandasievicz sur Mawamed (POL13), malgré un bateau préparé à la hâte et des voiles de qualité moyenne. Participaient aussi 6 autres Jumper : Oiler (POL99), Hakuna Matata 2 (POL169), Ryzykand (POL161), Hakuna Matata (POL69), Victory (POL76), Beaver (POL79).

2009

En mai 2009, le Jumper 550 était à nouveau remanié, avec l’intégration de la console et des cales de poulies / taquets de foc dans le moule de pont. Le capot coulissant était supprimé. Le pont était désormais stratifié sous vide. La finition de la lèvre de la liaison coque pont était également revue, pour moins souffrir de l’utilisation au quotidien. De nouveaux moules de dérive et de safran étaient par ailleurs réalisés par fraisage numérique, donc beaucoup plus précis. Il est vrai que la symétrie des premiers appendices, ainsi que leur finition, souffraient de quelques défauts. Une partie du lest disgracieusement collé à l’arrière de la cloison de puits de dérive rejoignait le reste du lest dans le coffre avant, ce qui permettait d’installer un petit plancher. La couchette arrière présentait désormais une découpe et une marche amovible, facilitant l’accès à l’intérieur. Une version répondant à la jauge Racer apparaissait, et il semble qu’au moins quatre exemplaires aient été ainsi équipés. (Jump2it, My Way, Barba et Stavus)

Pour la Micro Cup de Moscou, 4 Jumper participent : 2 Racer et 2 Cruiser. Stavus (POL68), Barba (POL85), Hakuna Matata (POL 169), Elo Baza (POL170).

2010

A Quiberon en 2010 Jump2it (GBR18), un Racer, est mené par Kevin Boyce et Piotrosiu (FRA76) participe à sa première MicroCup avec Laurent Chrétien. Il participera aux MicroCup pendant 6 années de suite.

Carène

La carène montre un brion marqué et pincé, à la mode de ce que dessinaient les architectes polonais dans les années 1990. On retrouve ce pincement des œuvres vives sur les carènes des Shanta et Windjammer, ce dernier ayant largement inspiré la carène du Jumper. Le tableau arrière est rasant, sans doute trop, ce qui donne une ligne de quille très tendue. Les flancs offrent une forme quasiment développable en «coupe de champagne», et le fond, étroit, est quasiment plat. C’est une version un peu caricaturale des carènes Farr des années 1990, inspiré par les Class America de cette époque. Cette forme permet une largeur et une surface de flottaison très faible. Mais elle offre une stabilité initiale également faible, et la mesure de stabilité aux petits angles n’est obtenu que par une quille de 130 kg, complétée d’un lest intérieur important. De ce fait, la stabilité aux grands angles est très bonne. Le pont est caractérisé par un important surbau et un petit rouf arrondi. Le tout à un charme particulier, mais permet une habitabilité très appréciable. L’intérieur est vaste pour un micro.

Construction

Il est construit au chantier MAWAMED, près de Katowice. La construction est techniquement soignée, avec des tissus de verre multiaxiaux monolitihiques dégressifs vers les extrémités, un gelcoat très fin, et un pont en sandwich verre/polyester/airex 10 mm extrêmement rigide. La forme d’œuf permet une structure intérieure réduite à sa plus simple et légère expression. Un renfort sous les cadènes, une cloison au niveau du puits de dérive, et le reste est tellement fin que le nom de renfort serait usurpé. La liaison coque-pont est faite par emboitement puis stratification intérieure intégrale. Si la construction est soignée, la finition des premiers modèles laisse à désirer. Il faudra soit la reprendre, soit privilégier un modèle post-2009, beaucoup mieux fini.

Acheter un Jumper

Beaucoup de Jumper polonais ont été revendus en occasion entre 2010 et 2012. Nombre d’entre eux ont été rachetés en Slovaquie, et constituent presque une monotypie dans ce pays. On trouve un Jumper en Angleterre, plusieurs en Allemagne, deux ont été vendus à un club de voile israélien, mais la plupart se retrouvent en Pologne. On trouve des Jumper 550 Prima équipés croisière à moins de 5000 € avec remorque, et des Jumper 550 Super équipés régate autour de 7500 € avec remorque. Le Jumper était proposé à 8000 € HT en version standard avec 3 voiles Narwal, départ chantier, et 1000 € HT supplémentaires pour un accastillage régate et le ber de transport. Un Jumper complet prêt à prendre la route coûterait donc autour de 14000 € TTC. Il semblerait que les moules aient été cédés au chantier Das Yacht Center de Varsovie.

Performance

Le Jumper est un peu paresseux dans le très petit temps. Il s’anime cependant assez vite et offre des performances similaires au Neptune 550, pour une stabilité nettement supérieure aux grands angles. Il est très sain dans la brise, grâce à ses formes symétriques à la gite et à son lest important. Mené par un bon équipage, il est encore capable de bien figurer dans les classements croiseurs, et de laisser de nombreux Flyer derrière lui.

JumperPlan général du JUMPER-Super

Jumper 1Oiler, Jumper 550 Prima, à la Micro Cup 2007

TSTOEPELVas-y Pinky ! à l’Européenne Micro 2016

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